Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie










 

 


Rattachisme par passion ou par raison, peu importe ! 

En 2008, j’avais publié sur mon blogue un article qui me valut une bordée d’insultes et d’insinuations malveillantes. Belgicain parce que j’avais vécu et aimé une Wallonie dans un état unitaire où chaque citoyen était égal. Royaliste parce que mon père aimait Léopold III. Enfin mauvais rattachiste puisque je n’étais pas né dans la révélation républicaine. 

Aujourd’hui, je publie à nouveau ce texte honni, car il représente pour moi un message capable d’être compris par tous ceux hésitent encore à nous rejoindre, prisonniers d’une image du passé qui leur colle encore à la peau et dont ils devront se détacher par raison s’ils veulent survivre au compresseur nationaliste flamand !

Les chiens aboient, la caravane passe !

Mon dernier article, « Quo vadis, Domine » sème le trouble dans le landerneauliégeois.

J’ y manifesterais, paraît-il, un sentiment antiflamand et aussi une méconnaissance de l’ histoire du mouvement wallon. Ce serait grâce à lui que les flamands ont été convaincus de demander le fédéralisme. Mais oui, pourquoi pas ? Ce fédéralisme qui nous a volé, grugé de notre pouvoir de vivre simplement en liberté.

Celui qui a créé des frontières linguistiques artificielles où des Wallons comme les Fouronnais, des Bruxellois francophones de la périphérie ont été vendus comme du vulgaire bétail aux politiciens flamands, bien plus fins stratèges et bien plus patriotes que nos représentants politiques ?

Celui qui a fait que, par le biais de l’état démocratique, désormais  ce soit une majorité d’électeurs flamands qui puissent imposer des lois qui s’appliquent aussi en Wallonie ?

Celui qui nous donne des partis politiques tellement peureux d’être relégués au second rang de la vie sociale de Belgique qu’ils deviennent attentifs et obéissants aux ukases flamands pour gagner un maroquin ministériel ?

Oublions donc l’histoire passée qui se révèle un échec complet et pensons à l’avenir qui se montre de plus en plus menaçant.

Pour en revenir à mon sentiment antiflamand, comment ne pas l’éprouver ? En tant que travailleur belge pendant 45 ans, je n’ai pratiquement eu que des employeurs flamands. Même lorsque je travaillais pour des multinationales, la direction était flamande et quand le siège social se trouvait à Bruxelles ou à en Wallonie, le siège d'exploitation était en Flandre.

Dans les premières années de ma carrière, le climat était encore correct, mais bien vite, il a changé. Deux critères étaient établis dans la gestion commerciale, vendre le plus possible en Wallonie et ne rien y acheter.

Pour déménager des bureaux d’un étage à l’autre à Liège, j’ai vu choisir des déménageurs anversois, pas pour une question de prix, mais pour une question d’appartenance. J’ai également subi la vexation d’apprendre qu’une erreur faite en Wallonie était logique alors qu’en Flandre, elle était impardonnable.

Alors, je n’aime plus les Flamands. Oui, je l’avoue. Je ne puis supporter les envahisseurs, qu’ils soient guerriers ou pacifiques. Je dis aussi que la Belgique n’a que deux voies possibles pour assurer une pacification réelle et définitive, le retour à l’état d’avant 1962 mais cela me semble irréaliste ou le retour de la Wallonie à la France, ce qui semble plausible.

Suis-je un mauvais rattachiste pour la cause ? Va-t-on me désigner comme le mouton noir de la Wallonie et de la France auxquelles je tiens viscéralement ?

Personnellement, je suis totalement indifférent aux jugements négatifs que l’on pourra porter sur moi. Un célèbre publicitaire a dit « parlez de moi en bien, parlez de moi en mal, vous me faites connaître et comme mon produit est bon, vous m’aiderez à le vendre ».

Je ne veux pas être inféodé à aucune faction et je ne peux renier l’amour pour la Belgique et pour le Roi  que mon père a eu, lui qui a subi le feu allemand lors de la bataille de la Lys. Je suis comme tous ceux qui sont nés dans la partie francophone de ce pays et j’ai une carte d’identité de Belge. J’y ai connu des instituteurs, des professeurs admirables. C’était le passé, ce fut ma jeunesse.

 Aujourd’hui, j’ai opté pour ma patrie charnelle, celle dont je suis proche par la langue, par les poètes et les philosophes, celle où j’ai des frères et des amis, enfin celle qui nous libérera d’un joug insupportable, la France.

Je suis comme beaucoup de Wallons. Je partirai vers la France avec joie, mais parce que je sais qu’elle respectera mon identité régionale, ce que la Belgique ne fait plus un certain temps !

Et je pense être un bien meilleur Français que ceux qui se croient l’élite d’une nation parce qu’ils déclarent avoir une passion pour elle depuis l’aube des temps. Je doute que nos jeunes suivent un jour ce genre de romantisme pompier !

Mais je pense et j'espère que de nombreux belges wallons et francophones, semblables à moi, jeunes ou âgés, se joindront à mon vote aux prochaines élections et ce seront eux qui feront le succès et pas les quelques idéologues de salon, donneurs de leçon de francophilie !

1er septembre 2008 sur mon blogue www. wallonie-France.org

 

René G. Thirion

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Dernière modification : 08 janvier 2012