Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie












 

 


Peut-on être aveugle au point de ne pas voir les faits ?

Le blogue " Francophone de Bruxelles " a publié ce jour un excellent article sous le titre " Le groupe de Baarle dévoile son projet de Confédération pan-néerlandaise ".

Son auteur ne nous en voudra pas de le reproduire in extenso sur notre site.

En effet, il est une démonstration évidente et claire de la thèse que je défend avec opiniâtreté que le Flandre, à travers ses politiques, se sert d'une fausse volonté de séparatisme pour mieux  acculer les francophones à de plus en plus de compromis par crainte d'une explosion de la Belgique à laquelle ils sont encore attachés par peur de l'avenir et par veulerie politique. Tout cela préparer l'hégémonie de la Flandre, au moins sur l'état fédéral, et par extension sur l'ensemble de la Belgique.

Le groupe de Baarle, par son existence nous démontre que des politiciens flamands importants en font partie. Même un Jean-Marie Dedecker y participe, celui que certains rattachistes  liégeois considèrent comme un allié pour un retour de la Wallonie à la France.

Quand l'on s'aperçoit en plus que notre Herman Van Rompuy est membre de l'association " Orde van den Prince " et que l'on sait qu'un Yves Leterme a signé un nouveau traité "Benelux" en juin 2008, sans même en avertir la plupart des parlementaires, l'on peut, à juste titre, penser que certains intellectuels et politiques flamands espèrent un jour effacer les conséquences de la révolution de 1830 et recréer le royaume des Pays-Bas dans son intégralité.

Mieux pour certains romantiques flamands,  pourquoi ne pas rêver du territoire thiois de Joris Van Severen et son Verdinaso (Verbond der Dietse Nationaal-Solidaristen) .  Il fut fusillé par les soldats français en 1940 pour sympathie (ou collaboration) avec le nazisme. 

Le “groupe de travail de Baarle” ("Baarle Werkgroep", qui tire son nom de la petite ville partagée entre les Pays-Bas et la Belgique) est un groupe de citoyens flamands et néerlandais qui plaide pour l’intégration de la Flandre et des Pays-Bas. Ce nouvel Etat prendrait la forme d’une "Confederatie der Lage Landen", une Confédération pan-néerlandaise. Le groupe de Baarle n'appartient pas au "Mouvement Flamand" traditionnel ("Vlaamse Volksbeweging", VVB) dans la mesure où ses sympathisants proviennent également d'autres horizons.

Parmi les politiques qui partagent ce projet, le groupe de Baarle cite les flamands Louis Tobback (SPa), Bert Anciaux (SPa), Jean-Marie Dedecker (LDD), Filip Dewinter (Vlaams Belang), Margriet Hermans (Open VLD), Frieda Brepoels (N-VA) et les néerlandais Geert Wilders (PVV, lire aussi Geert Wilders veut réunir la Flandre et les Pays-Bas), Martin Bosma (PVV), Andries Postma (CDA), et Erik Jurgens (PvdA).

On peut ajouter que le Premier Ministre de la Belgique, Herman Van Rompuy (CD&V), est membre de l’association pan-néerlandaise "Orde van den Prince" ("Ordre du Prince", en référence à Guillaume d’Orange le Taciturne, 1533-1584, considéré comme le fondateur de la nation néerlandaise, Lien). Le groupe de Baarle a publié sa première lettre d'information au mois de juillet 2009 (Lien).

La "Confederatie der Lage Landen" envisagée par le groupe de Baarle ne se limite pas aux forces motrices de l'intégration que sont les Pays-Bas et la Région flamande. Elle englobe également la Région bruxelloise et la Région wallonne ("La Flandre doit développer une vision concrète pour Bruxelles et la Wallonie") ainsi que le Luxembourg. Le mouvement pan-néerlandais exige l'assimilation pure et simple de Bruxelles, en la fusionnant avec la Région flamande, et propose l'intégration de la Wallonie, en tant qu'entité à part entière, au sein des la Confédération des "Lage Landen".

Bruxelles

Le groupe de Baarle estime que Bruxelles est une ville flamande peuplée de flamands qui s'ignorent: "Bruxelles est une des principales villes des « Lage Landen » et une clef de voûte importante pour la Confédération. Pour nous, tous les Bruxellois sont des Flamands à part entière, qui ont perdu leur langue maternelle et leur origine ethnique .... La seule solution est une fusion entre la Région bruxelloise et la Région flamande ... Bruxelles peut aussi devenir sans problème, au lieu d’une Région au sein de la Confédération néerlandaise, une sous-partie de l’Etat fédéré flamand."

Comment atteindre cet objectif? "
La lutte flamande doit évoluer d’une lutte défensive vers une lutte d’émancipation. Nous ne pouvons plus nous limiter à défendre ce qui est flamand ... Afin de réaliser cette nécessaire volte-face, la Flandre a besoin des Pays-Bas ... Avec le retour de son identité néerlandaise et l’appui d’une Nation avec une indéniable conscience, la Flandre aura la vision et la force nécessaire pour ré-intégrer Bruxelles ... pas à pas ... Toute mesure qui mène vers une consolidation de la Région de Bruxelles doit être repoussée."

Wallonie

Le groupe de Baarle estime que la Wallonie fait historiquement partie de la grande nation néerlandaise. Il "reconnaît le caractère propre de la Wallonie et de la Flandre … mais il remarque aussi qu’il existe entre ces deux nations un lien séculaire, qui s’inscrit dans le contexte des « Lage Landen ». ... Historiquement la Wallonie a plus d’affinités avec les « Lage Landen » qu’avec la France. A de nombreux égards, la Wallonie est encore toujours une partie des « Lage Landen ». ... Le mouvement rattachiste en Wallonie est en fait artificiel d’un point de vue historique".

Le groupe de Baarle propose une place pour la Wallonie dans la Confédération pan-néerlandaise. "
La Wallonie sera beaucoup plus forte en tant qu’entité au sein des Bas Pays qu’au sein d’une association avec la France … et les relations avec la Flandre seraient aussi beaucoup plus directes et plus amicales. En tant que membre à part entière des « Lage Landen » la Wallonie recevra aussi la garantie de droits linguistiques sur son propre territoire. Ainsi, si la Wallonie le souhaite, le Français (ou même le Wallon) peut être la première langue administrative". En clair, le néerlandais deviendra une langue officielle en Wallonie.

Ce projet que le mouvement pan-néerlandais a développé pour les Wallons s'accompagne évidemment d'autres conditions. Le visage du colonisateur s'affiche: "La Wallonie devra vraiment bien tenir compte du caractère essentiellement néerlandais de la confédération. Cela signifie qu’il n’y aura plus de place pour l’arrogance francolâtre et que la représentation francophone dans la structure étatique sera aussi à l’avenant ... Cela signifie bien la fin du Français comme langue dominante dans les niveaux plus élevés des structures de l’Etat."
 

Pour obtenir l'adhésion des Wallons à ce projet politique, le groupe de Baarle utilise essentiellement des arguments historiques et économiques ("pragmatiques"), comme c'est déjà le cas dans les Pays-Bas Français (Lien).

En résumé, la Wallonie ferait historiquement partie de la grande nation néerlandaise. Il serait donc logique que la Wallonie s'intègre dans cette Confédération qui lui donnerait tous les moyens pour mieux se développer économiquement, contrairement au carcan imposé par l'Etat fédéral belge. Par contre, si les Wallons ne souhaitent pas s'intégrer dans la Confédération, ils seront de facto financièrement asphyxiés par leur puissant voisin.

Le groupe de Baarle propose deux configurations pour le futur Etat pan-néerlandais.
A gauche: assimilation de Bruxelles.
A droite: intégration de la Wallonie et du Luxembourg.

 

Envoyez un courrier électronique à rene.thirion@wallonie2011.eu pour toute question ou remarque concernant ce site Web.
Copyright © 2011 René G. Thirion

Dernière modification : 26 septembre 2011