Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie












 

 


Quand le ministre du budget de Flandre copie celui de Wallonie !

Ce samedi le journal flamand De Tijd annonce que la Flandre n'a jamais été exempte de dette contrairement à ce qu’avait annoncé en 2008, Dirk Van Mechelen vice-premier ministre et ministre des Finances, du Budget et de la Planification du gouvernement flamand.

En 2008, le ministre a oublié de mentionner que les institutions publiques flamandes ont accumulé une dette de 7,8 milliards, garantie par l'autorité flamande.  De plus, une montagne de dettes cachées a été édifiée en lien avec de nombreuses coopérations "public-privé" qui ont été mises sur pied lors de la précédente législature et qui sont maintenues hors du budget . Il s'agit de projets pour près de 6 milliards d'euros.

La Flandre va dès lors devoir emprunter pour résorber le déficit budgétaire, insiste De Tijd qui précise que la dette flamande va grimper rapidement lors des prochaines années.

Déjà que Bart Maddens, politicologue à l'Université de Louvain (KUL) a expliqué dans le même quotidien, comment sa stratégie, adoptée par le gouvernement flamand, permettrait de faire imploser la Belgique.

Il envisage une nouvelle approche communautaire qui se résume à une petite phrase qui fut souvent prononcée par les partis francophones : « Nous ne sommes demandeurs de rien ».

Sous-entendu côté francophone, « si vous voulez que nous votions une réforme de l’État (qui exige une majorité des deux tiers), vous devrez faire des concessions, comme, par exemple, l’élargissement de Bruxelles».

Mieux vaut donc pour le nord de mettre en veilleuse toute discussion institutionnelle.


Quand il n'y a plus qu'os à ronger

.Et Bart Maddens plaide pour une utilisation maximale des compétences flamandes, sans dépasser les frontières de la légalité : relèvement des allocations familiales, couplé aux allocations d’études, une sorte de sécurité sociale parallèle purement flamande, réalisée à l’intérieur de ses compétences ; usage plus intense du mécanisme de conflit d’intérêts pour contraindre le niveau fédéral à négocier avec les entités fédérées, par exemple sur la politique de l’emploi; blocage du refinancement de la Région bruxelloise et refus de prendre en charge une partie du déficit fédéral.

Cette théorie, fort appréciée des politiques flamands de tout bord et le besoin de combler le déficit flamand vont donc encore durcir toutes les attitudes égoïstes de nos voisins du nord  et promet de beaux jours aux régions wallonnes et bruxelloises.

Il y a fort à douter que le fantôme du 16, rue de la Loi puisse encore longtemps tenir l’état fédéral dans la veille hypnotique que l’approche des élections régionales avait créée.

Même les vacances risquent de ne pas figer une situation qui va empirer de jour en jour.

À quand un partage équitable de feu la Belgique que chacun puisse voguer séparément dans une tempête où le poids de nos conflits communautaires empêche tout sauvetage durable et favorable aux Wallons ?

 

René G. Thirion

 

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Dernière modification : 26 septembre 2011