Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie












 

 


L’économie wallonne a un besoin vital de la France
 

Les patrons des PME wallonnes n’ont pas encore pris conscience qu’il est plus intéressant pour eux d’échanger avec la France qu’avec la Flandre. Quarante-cinq années de carrière commerciale en Belgique m’ont apprises la difficulté de vendre chez nos voisins du Nord, sinon son impossibilité depuis quelques années déjà. Le Flamand n’achète Wallon que lorsqu’il ne peut faire autrement. Le Wallon a tendance à favoriser cette région pourtant devenue hostile dans ses achats, car il est encore empreint du sentiment national.

À l’heure où notre marché local se rétrécit, il est important de faire même plus que vendre. Il est important de commercer, c'est-à-dire de pratiquer des échanges étroits entre les acteurs industriels et commerciaux des Régions de France. 

C’est à ce prix que les affaires wallonnes se redresseront.
Mais en marketing, l’on parle souvent d’un péché majeur qui paralyse l’entreprise, la myopie marketing.

Quel est son principe ? Consultons le « Petit Larousse ».
Myopie :  1. Anomalie de la vue qui fait que l’on voit trouble les objets éloignés. La myopie provient d’une trop grande convergence du cristallin, qui forme les images en avant de la rétine. Le port de verres divergents corrige cette anomalie. 2. Fig. Manque de discernement, de perspicacité, de prévoyance.

Voyons maintenant ce qu’en disait Théodore Levitt, professeur à Harvard (USA) et un des créateurs de l’idée marketing : « la myopie marketing atteint les cadres et dirigeants de nombreuses entreprises qui n’arrivent pas à avoir une vision large de leur activité et de ce fait, mettent sa croissance en danger par leur manque d’orientation marketing

Alors, essayons de voir pourquoi la France est particulièrement importante pour eux.

1° la proximité :
La France nous est proche géographiquement. Liège est plus proche de Paris que Marseille. Ne parlons pas du Nord de la France qui est encore plus proche et quémandeuse de rapprochement avec la Wallonie. La distance n’est donc pas un obstacle majeur.
2° la langue 
La Wallonie, dans son ensemble est profondément francophile et possède parfaitement la langue et la culture de l’hexagone, la communication se fait avec une facilité déconcertante.
3° le risque d’impayés
De nombreuses sociétés bancaires ou de factoring sont à la disposition de l’entreprise et permettent de s’assurer contre les mauvais payeurs.
4° les formalités administratives
Des organismes comme les chambres françaises de commerce et d’industrie sont à disposition de l’entreprise wallonne pour l’aider aussi bien à une implantation dans ce marché que pour mettre en contact fournisseurs et clients de nos régions respectives.
des difficultés insurmontables pour franchir la frontière ?
Avec la suppression de la circulation des personnes et des biens par l’Europe, c’est devenu un mauvais souvenir.

Elle serait aussi particulièrement intéressante pour nos petites entreprises innovantes, et il y en a un grand nombre chez nous, de bénéficier de l’appui de grands groupes français.

À titre d’exemple de réussite, l’on peut citer Orthodyne, un concepteur d’analyseurs de gaz chromatographiques liégeois, qui s’est créé une réputation mondiale grâce à des clients comme Air Liquide, Air Products, Praxair, toutes multinationales françaises ou encore le CRNS. En 2005, une Marianne de Cristal l'a récompensée pour la constante amélioration des rapports industriels et commerciaux avec l'hexagone.

D’autres exemples, comme les Éditions Hemma, basées à Chevron, qui publient des livres pour enfants et qui mêlent dessinateurs et auteurs wallons et français, ou encore Star-Apic qui produit des systèmes d’informations géographiques et qui essaime des implantations prospères à Paris, Lyon et Mulhouse.

Ces quelques noms parmi d’autres prouvent combien, si les PME liégeoises s’orientaient plus vers la France au lieu de s’obstiner à se cogner sur le mur de la frontière linguistique belge, elles bénéficieraient d’un accroissement rapide de leur chiffre d’affaires et augmenteraient le nombre de leurs collaborateurs plus facilement.

Et ne parlons pas d’une éventuelle intégration de la Wallonie à la France. Cela donne le vertige.

Se trouver au cœur de la 5e puissance économique mondiale, bénéficier du soutien d’un gouvernement qui pratique un équilibre entre ses régions et dont le président a une présence diplomatique presque universelle, leur donnerait des capacités d’exportation qu’ils ne peuvent même pas imaginer aujourd’hui !

Et même pour les petites entreprises industrielles, commerciales ou artisanales wallonnes qui n’exportent pas leur savoir-faire indéniable, se retrouver au milieu d’un marché domestique de près de 70 millions de consommateurs, quelle aubaine !

L’on a toujours dit que la Belgique était un petit pays. Et c’est vrai. Alors pourquoi les Wallons ne verraient-ils pas grand en optant pour la grandeur et la puissance. Là, ils pourraient développer de nouveau le génie créateur qui a essaimé l’Europe les siècles derniers.

Mais cela est pour un futur proche. En attendant, resserrons les liens politiques, économiques, culturels et sociaux avec l’hexagone. Ce sera le premier pas vers une prospérité pour nous, alors qu’actuellement, elle est en train de disparaître à une vitesse en constante accélération !

René G. Thirion
Ancien secrétaire général de la Chambre française de Commerce de Liège

 

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Dernière modification : 26 septembre 2011