Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie












 

 


Laurent-François Dethier, oublié par l'histoire et qui devrait être légendaire !

Il y aura bientôt deux cent cinquante-deux ans, le 14 septembre 1757 naquit à Spixhe, un homme admirable, fidèle à son désir de Liberté, d’Égalité et de Fraternité. Il fut Républicain et Liégeois dans l’âme jusqu’à sa mort. Son nom, Laurent François Dethier.

Il est le symbole de la fidélité aux idéaux du Siècle des Lumières. Il est un exemple pour nous, les partisans du retour à la France. C’est pourquoi, sans la prétention d’être un historien, je rappelle la vie passionnée qui fût la sienne et que l’histoire de Belgique oublie volontairement.

Cet homme aura un destin peu commun et fait partie de la galerie des Liégeois, toujours attachés à des valeurs de justice et de solidarité. Devenu avocat, il s’intéressa très vite aux affaires publiques.

Lors de la révolution de 1789, ce bourgmestre démocrate reconnu par les autorités de  la Principauté de Liège et mayeur du chef du Ban de Theux s’engage dans le combat pour  l’affranchissement du citoyen.

Le 9 août 1789, ill convoque tous les représentants des cinq bans qui formaient le Franchimont, Jalhay, Sart, Spa, Theux et Verviers à Polleur, village choisi dans un but d’égalité puisqu’il se trouvait être le lieu géographique, le mieux situé entre les cinq bans, au carrefour des routes qui y menaient « chacun faisant une part du chemin pour aller à la rencontre des autres ».

C’est pourquoi ce congrès reçut le nom de « Congrès de Polleur ».

Lors de la cinquième séance, à la fin des débats, l'assemblée approuva à l'unanimité une " Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pour le Franchimont  " dans laquelle Laurent-François Dethier formulait les principes de base des démocraties modernes, en allant plus loin encore que la « Déclaration des droits de l'homme et du citoyen » votée le 26 août 1789 par la Convention nationale française.

Révolutionnaire endurci, il pèsera beaucoup sur ses compatriotes pour le rattachement à la France.

Le 23 décembre 1792, Laurent-François Dethier et Jean-Guillaume Brixhe, Bourgmestre de Spa (décédé en février 1807), proclament en commun la déchéance du prince-évêque, la rupture à l'égard de l'empire et, à l'unanimité, expriment le vœu d'être réunis à la France.

Le 17 janvier 1793, lors de la constitution de l'assemblée provinciale ou provisoire (composée des élus à la Convention nationale liégeoise, soit à cette date 61 sur 120). L'assemblée se prononce, à l'unanimité, pour le rattachement à la France.

Lorsque celui-ci fut voté, il devint député au Conseil des Cinq Cents (chambre législative) mais démissionna suite au coup d’État de Bonaparte, par conviction.

Laurent François Dethier revint sur la scène politique avec la chute de Napoléon au niveau communal puis national. Il devint d’ailleurs membre suppléant du Congrès national en 1830.


Pour ceux qui ont la mémoire courte
Plaque sur le Palais des Princes-Évêques de Liège
rappelant le département français de l'Ourte

Il démissionnera à nouveau lorsque les députés opteront pour la monarchie plutôt que pour la république pour le statut de la naissante Belgique.

L’homme, fidèle à ses convictions républicaines, décéda le 1er juillet 1843 après avoir été successivement Liégeois, Français, Hollandais et Belge, mais en demeurant tout au long de sa vie un ardent défenseur de la République, de ses valeurs et de la France.

René G. Thirion

Voici comment un " historien belge" décrit la vie de ce grand homme. Vous remarquerez que tout passage sur ses opinions républicaines, sur son amour de la France, sur sa démission du Congrès national par rejet du royalisme, sont soigneusement évités. Par le miracle d'une présentation pauvre et tronquée, ce patriote français devient un personnage fade d'une histoire  officielle de Belgique, entièrement vouée à la gloire d'un état artificiel.
 

DETHIER (Laurent- Franç.),homme politique et naturaliste, né à Spixhe (Theux), le 14 septembre 1757, mort à Theux le 1er juillet 1843, Après s'être fait recevoir avocat, il s'occupa surtout, des affaires publiques; d'un caractère ardent et inébranlable, droit, intègre et bienveillant, il fit successivement partie du Congrès de Franchimont, dont il devint président, du conseil des Cinq-Cents, du Corps législatif et enfin de, notre Congrès national. Il fut aussi juge à la cour de Liège, plusieurs fois bourgmestre et le dernier des échevins de la haute cour de justice du ban de Theux, au marquisat de Franchimont. Après les événements de 1830, il fut décoré de la Croix de fer (...)

(...)Dethier s'occupa aussi d'études linguistiques et archéologiques; il cite divers travaux prêts à voir le jour et que nous croyons être restés manuscrits ; tels sont ses Origines wallonnes et son Calendrier perpétuel wallon-français. C'est aux sciences naturelles qu'il s'adonna surtout, notamment à la minéralogie et à la géologie. (...)

Extrait de : G. DEWALQUE, Biographie nationale de Belgique, t. V, 1876, col. 824-826)

Mais la
République Française
a le souvenir
de ceux qui l'ont servie

 

 

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Dernière modification : 26 septembre 2011