Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie












 

 

Les leçons d'une catastrophe
par Nicolas Dupont-Aignan

Comment ne pas être d'accord avec le sympathique Nicolas Dupont-Aignan. Comme souvent, ses réflexions sont pleines de bons sens. Comment ne pas être d'accord avec lui ?

La catastrophe nucléaire au Japon prouve une nouvelle fois qu’il n’est jamais bon d’occulter les débats sur les sujets graves.

 Au moment où nos concitoyens s’inquiètent, je trouve stupide de refuser une vraie concertation nationale sur ce sujet clé pour notre avenir. Je ne partage pas le point de vue des écologistes, mais je pense les Français suffisamment mûrs pour pouvoir aborder toutes les questions.


Il ne s’agit pas, dans mon esprit, de se prononcer simplement sur le choix du nucléaire mais d’évoquer la question essentielle de la gestion des centrales nucléaires. Il y a quelques années en France, les centrales nucléaires étaient exploitées par une entreprise publique EDF/GDF. Le critère de rentabilité n’était pas le seul critère de gestion, la sûreté était à son maximum, la maintenance était correctement assurée et la confiance régnait.

Depuis l’ouverture du capital, il est de notoriété publique que la recherche de dividendes est le nouvel objectif central de la société. Il va de soi qu’EDF se préoccupe toujours et encore de sécurité. Mais il est évident aussi que des compromis se font, comme en témoignent les inquiétudes de certains salariés sur l’importance croissante de la sous-traitance. Tout cela n’est pas sain.

L’Etat est plus préoccupé de toucher les dividendes de sa participation majoritaire dans l’entreprise plutôt que de veiller au maintien d’une organisation publique exigeante.

On peut faire le choix du nucléaire à la condition bien sûr d’être irréprochable dans son suivi compte tenu des dangers qui existent.

L’exemple japonais révèle combien une entreprise privée est vite conduite à faire prendre des risques à l’ensemble de la collectivité. A l’inverse, l’exemple de Tchernobyl montre qu’un pays non démocratique peut conduire au risque identique par manque de transparence.

Voilà pourquoi, je maintiens que nous avions raison de nous opposer à la libéralisation du secteur de l’énergie en Europe qui a mis par terre une entreprise comme EDF/GDF qui réussissait à concilier une expertise exceptionnelle et une efficacité liée à l’effet d’échelle avec un contrôle de l’Etat rigoureux. Avec la scission avec GDF et l’ouverture du capital, le résultat est là déjà devant nous : - Augmentation ahurissante des tarifs de l’électricité et du gaz - Perte de contrôle de l’Etat sur la gestion des filières - Augmentation des dividendes versés d’ailleurs à l’Etat qui détient encore 80% d’EDF - Suspicion de la société civile à l’égard de la rigueur de l’entreprise.

Il est heureusement encore temps d’arrêter le processus. Mais pour cela, bien sûr, il faut s’exonérer des accords européens qui détricotent tous nos services publics.

L’énergie sera, à l’avenir, toujours plus rare et plus chère. Raison de plus pour ouvrir un grand débat dans notre pays sur la capacité de l’Etat, au nom du peuple, à s’assurer de la pérennité des investissements, de la sécurité des approvisionnements, de l’égalité des tarifs sur les territoires.

Seul un monopole public bien géré par une entreprise transparente et sous contrôle est en mesure de garantir ces exigences

Nicolas DUPONT-AIGNAN
député de l'Essonne
président de Debout la République

 

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Dernière modification : 26 septembre 2011